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Quel heureux moment que d’attendre l’arrivée d’un nouveau-né ! Nous souhaitons, en tant que parents avoir les meilleurs recommandations pour bien prendre soin de notre enfant et lui permettre un développement dans les meilleurs conditions.

Les dernières recommandations de la haute autorité de santé (HAS) concernant la position de sommeil d’un nouveau né est de le coucher sur le dos durant son sommeil pour éviter la fameuse mort subite du nourrisson.

Mais si cette position a permis de réduire le nombre de décès, elle a causé un autre problème lié à la pression d’une surface plane sur le crâne du nourrisson encore mou et malléable. Il s’agit de l’apparition de la plagiocéphalie positionnelle .

La plagiocéphalie positionnelle, c’est quoi ?

Connue aussi sous le nom de « syndrome de la tête plate », la plagiocéphalie positionnelle est une déformation crânienne qui touche aujourd’hui beaucoup de nourrissons.

De quoi s’agit-il exactement ?

En réalité, la plagiocéphalie positionnelle confère au crâne du nourrisson une forme asymétrique et plane à l’arrière de la tête ou sur les côtés. Au début de l’apparition de ce syndrome, il était dit que cette asymétrie n’avait qu’une conséquence esthétique mais dorénavant , nous savons qu’elle a une conséquence sur le bon développement du système nerveux (le cerveau). La bonne prise en charge surtout précoce, c’est à dire dès les premiers mois de vie de l’enfant s’il présente une plagiocéphalie, permet d’améliorer plus significativement la forme du crâne du nourrisson.

Cette asymétrie du crâne peut être liée à une mauvaise mobilité du cou du nourrisson ou d’une posture préférentielle in utero ou inadapté au moment de l’accouchement.

Il se trouve que cette anomalie est de plus en plus fréquente. En effet, elle concerne 46,6 % des nourrissons âgés de 7 à 12 semaines et 20 % bébés âgés de 4 mois.

La diminution du nombre de plagiocéphalie augmente avec l’âge de l’enfant, probablement grâce au développement de la motricité libre : l’enfant a les capacités de se retourner et de se mettre sur le ventre, ce qui diminue la pression exercée sur le crâne en étant sur le dos.

Les symptômes de la plagiocéphalie positionnelle

D’une manière plus pratique, la plagiocéphalie positionnelle se traduit par l’ aplatissement de l’arrière du crâne ou occiput. Pour être plus précis, c’est le côté vers lequel la tête du bébé s’oriente durant son sommeil qui devient plat. Du coup, sa tête revêt la forme d’un parallélogramme.

Les formes et les causes de la plagiocéphalie positionnelle

Il existe deux formes de l’asymétrie crânienne des nourrissons , dont la craniosténose et la plagiocéphalie positionnelle proprement dite.

La craniosténose

La craniosténose ou plagiocéphalie vraie est causée par la synostose . Il s’agit de la fermeture précoce des os du crâne qui se situent au niveau des fontanelles. C’est la cause la moins fréquente de l’anomalie, mais la plus dangereuse. Sachez en effet que la craniosténose peut nuire au bon développement du cerveau du bébé. Notons en effet que c’est au niveau des fontanelles ou des sutures que les os du crâne vont se souder.

La fontanelle devrait se refermer de façon progressive à partir du neuvième mois. Lorsque la soudure des os survient trop tôt, cela provoque une déformation crânienne , ce qui empêchera le cerveau du bébé de se développer et grandir normalement.

Il faut souligner que cette fermeture précoce des os du crâne du bébé est souvent en rapport avec un trouble d’origine génétique. C’est le cas du syndrome de Crouzon et de la maladie d’Apert. Ce sont des troubles causés par la mutation du gène FGFR 2.

La plagiocéphalie positionnelle

La plagiocéphalie dite positionnelle ou posturale est la forme la plus fréquente de l’ asymétrie crânienne . Elle est due à la position du bébé pendant son sommeil. Notons que depuis le lancement de la campagne du dodo ou « Back to sleep » par l’American Academy of Pediatrics en 1992, tous les parents ont l’habitude de coucher leur bébé sur le dos.

Les morts subites de nourrisson ont alors baissé de moitié. En revanche, le décubitus dorsal a engendré une hausse du nombre de nourrissons présentant la plagiocéphalie positionnelle. Dans les années 90, la fréquence d’apparition de cette déformation crânienne était trop élevée. Les médecins ont alors évoqué l’épidémie de crânes plats.

Les facteurs favorisant la plagiocéphalie positionnelle

En général, la plagiocéphalie positionnelle apparaît à partir des 6 semaines de vie mais elle peut être présente dès la naissance si l’enfant in utero avait une posture particulière et prolongée sans possibilité de se mouvoir assez , l’utilisation d’instrument durant l’accouchement peut aussi avoir une conséquence sur la forme du crâne du nouveau né .

L’insuffisance des périodes d’éveil sur le ventre est aussi un facteur favorisant la plagiocéphalie positionnelle. En outre, selon les chercheurs, les enfants nourris au biberon ont plus de risque de développer cette anomalie. Elle n’est pas causée par l’alimentation, mais plutôt par la position de l’enfant. En effet, les parents ont souvent tendance à le tenir sur le même bras à chaque fois qu’ils le nourrissent.

Selon les chercheurs, un torticolis congénital qui réduit le mouvement du cou peut aussi accroître le risque d’apparition de plagiocéphalie. Il faut ajouter sur la liste des facteurs de risque, le fait d’être né prématurément ou d’être l’aîné de la famille.

La plagiocéphalie peut aussi se développer dans l’utérus. Ce phénomène est surtout fréquent en cas de grossesse multiple et il est dû à l’insuffisance du liquide amniotique.

Le traitement et le moyen de prévention à adopter

Les premiers acteurs pour aider les nourrissons à garder leur tête bien rondes sont les PARENTS.

Nous sommes là, en tant que thérapeutes de la santé, pour informer les parents au mieux afin qu’ils puissent adopter les bons gestes et postures pour leurs enfants au quotidien.

L’information reste le meilleur moyen de prévenir de la plagiocéphalie.

Même si la plagiocéphalie positionnelle ne présente pas un vrai danger pour le bébé, il vaut mieux la prévenir et la traiter correctement.

La prévention de la plagiocéphalie positionnelle

Faut-il arrêter le coucher en décubitus dorsal ? Il n’est pas nécessaire d’adopter pour une mesure radicale. De plus, il ne faut pas oublier que cette position est un moyen efficace pour éviter la mort subite du nourrisson. Le meilleur moyen de prévenir la plagiocéphalie positionnelle, c’est de multiplier la position du bébé.

Pendant son sommeil, même si le petit a une préférence pour un côté, il faut l’aider à tourner sa tête de l’autre côté, vous pouvez vous aider d’une petite cale adapter à la literie Lorsque l’enfant est éveillé, il est aussi conseillé de varier ses postures. Il est aussi indispensable de le placer en décubitus ventral durant environ un quart d’heure, au moins trois fois par jour.

Par ailleurs, le fait de coucher sur le ventre favorise le développement des muscles du cou. En outre, il est conseillé de provoquer la rotation spontanée de sa tête grâce à des activités qui stimulent ses sens.

Les traitements de la plagiocéphalie positionnelle

Certes, la déformation crânienne nommée plagiocéphalie positionnelle peut disparaître au bout de deux ans. Toutefois, il vaut mieux programmer une prise en charge adéquate surtout lorsque l’anomalie est liée à un torticolis qui empêche le bébé de tourner la tête normalement. Recourir au traitement par physiothérapie comportant divers exercices qui permettent de développer la motricité de la tête du bébé est une bonne idée.

Il est aussi possible d’opter pour la thérapie par moulage qui consiste à faire porter une orthèse ou un casque censé réduire l’asymétrie du crâne du bébé. Toutefois, cette technique est très critiquée. Non seulement le traitement est coûteux, mais le port du casque peut générer d’autres problèmes comme l’apparition de dermatite de contact, de plaies ou autres formes d’irritations cutanées.

Qu’en est-il de l’intervention chirurgicale ? Dans le cas d’une plagiocéphalie positionnelle, il n’est pas nécessaire d’opter pour ce traitement lourd. Il faut rappeler que l’anomalie peut se résorber plus tard. En revanche, dans le cas d’une plagiocéphalie vraie , la chirurgie est indispensable afin de libérer le cerveau de l’enfant. C’est un moyen de prévenir les complications et l’apparition de troubles beaucoup plus graves.

Quelques recommandations à respecter

Afin de prévenir la plagiocaphalie positionnelle , les parents et les personnes qui s’occupent d’un nourrisson devront avoir pour habitude d’appliquer les méthodes mentionnées précédemment. Il faut par exemple modifier la position de sa tête pendant son sommeil.

Cependant, afin de détecter à l’avance la craniosynostose ou le torticolis congénital, il vaut mieux faire examiner l’enfant par un spécialiste dès l’apparition de l’aplatissement du crâne. De cette manière, il est possible de mettre en place un traitement approprié à temps et d’éviter ainsi les complications qui pourraient nuire au bon développement du petit. Notons que la thérapie par moulage et la physiothérapie sont des traitements facultatifs lorsque l’enfant est atteint de la forme légère ou modérée de la plagiocéphalie .

Enfin, il est conseillé de vérifier régulièrement la forme de la tête du nourrisson. Si nécessaire, il faut le prendre en photo. Cela vous permet de détecter les changements rapidement et de prendre la mesure adéquate.

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